Depuis le début de l’année, la coqueluche a fait un retour notable en France. Cette infection bactérienne des voies respiratoires, extrêmement contagieuse, se propage par transmission aérienne. Elle peut s’avérer grave, voire fatale, pour les nourrissons de moins de 6 mois, qui sont encore trop jeunes pour être pleinement protégés par leur propre vaccination. Cette année, la coqueluche a déjà causé la mort d’au moins 17 nouveau-nés et nourrissons, un chiffre qui dépasse celui enregistré lors du dernier pic épidémique en 2017.
Il est important de rappeler que la vaccination contre la coqueluche est obligatoire. Elle est administrée en trois doses aux âges de 2, 4, et 11 mois. Par la suite, des rappels sont recommandés à 6 ans, 11 ans, et 25 ans.
La HAS, la Haute Autorité de Santé, formule de nouvelles recommandations vaccinales
Face à l’ampleur de l’épidémie, la HAS, à la demande du Ministère de la Santé, a publié un communiqué pour rappeler de nouvelles recommandations vaccinales contre la coqueluche, visant à réduire le risque de formes graves chez les tout-petits.
- La vaccination des femmes enceintes. Depuis 2022, il est recommandé en France que les femmes enceintes se fassent vacciner contre la coqueluche à partir du deuxième trimestre de grossesse, et au plus tard un mois avant l’accouchement. Cette mesure est la plus efficace pour protéger le nourrisson dès la naissance, grâce au transfert des anticorps maternels à travers le placenta.
- Il est crucial de ne pas retarder la primovaccination des nourrissons dès qu’ils atteignent l’âge de 2 mois.
- Toute personne ayant des contacts étroits avec un nouveau-né ou un nourrisson de moins de 6 mois, que ce soit dans un contexte familial ou professionnel, doit recevoir un rappel si sa dernière vaccination contre la coqueluche remonte à plus de 5 ans.
- Les professionnels de santé et de la petite enfance, en contact étroit avec des nouveau-nés ou des nourrissons de moins de 6 mois, doivent recevoir une dose de rappel si leur dernière injection remonte à plus de 5 ans. À noter que pour ces professionnels, les rappels sont actuellement recommandés tous les 20 ans.
Cependant, la HAS précise que ses recommandations ne modifient pas le calendrier vaccinal habituel.