En 2024, environ 30 % de la population française est affectée par l’allergie aux pollens, un taux qui a presque doublé en 30 ans. Cette augmentation est due à deux facteurs majeurs : d’une part, le réchauffement climatique, qui prolonge et avance les saisons et périodes de pollinisation, et d’autre part, la pollution de l’air, aggravant les allergies en raison des particules fines de dioxyde d’azote et d’ozone.
L’allergie aux pollens est une maladie répandue qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Déclenchée par les pollens de diverses sources telles que les graminées, les arbres ou les herbacées, cette condition peut entraîner une série de symptômes désagréables.
Les symptômes allergiques peuvent être particulièrement intenses à certains moments de la journée, lorsque le niveau de pollen dans l’air est élevé. Le retour à un temps plus frais peut temporairement atténuer la dispersion des pollens, mais avec le remplacement des pollens de bouleau par ceux de graminées et de chêne, le risque d’allergie persiste tout au long de l’année.
Selon les données recueillies par les médecins traitants et les CPAM, environ 20% des enfants sont touchés par des allergies aux pollens dès l’âge de 9 ans. Bien que l’allergie semble se manifester généralement après l’âge de 2 ans, il n’est pas rare que des nourrissons soient déjà sensibilisés entre 18 et 24 mois.
À quelles périodes de l’année survient l’allergie aux pollens ?
- Pollens des arbres : au début du printemps
- Pollens des graminées : du mois de mai au mois d’août
- Pollens des herbes : pendant l’été
Pour minimiser l’exposition au quotidien, il est recommandé de :
- Consulter régulièrement le site Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA)
- Garder les fenêtres fermées pendant les périodes de pollinisation et aérer très tôt le matin (lorsque le risque allergique est le plus faible)
- Diminuer la pollution intérieur (ne pas fumer, éviter les produits ménagers…)
- Dormir avec les fenêtres fermées
- Éviter les sorties en plein air au printemps, pendant les journées sèches, ventées et ensoleillées
- Ne pas faire sécher son linge à l’extérieur, laver régulièrement les cheveux de l’enfant, aspirer régulièrement le logement
- Faire des lavages de nez réguliers, cela permet de diminuer l’encombrement nasal chez le bébé et le jeune enfant, et peut être réalisé entre 1 et 3 fois par jour
Les symptômes courants de l’allergie aux pollens sont :
- Des yeux rouges, des démangeaisons et des larmoiements (conjonctivites allergique)
- Le nez qui coule, bouché, ou qui pique
- Des éternuements à répétition, reniflements, parfois de la toux ou des démangeaisons au niveau du palais
- Un comportement modifié, des troubles du sommeil…
- Des symptômes d’asthme, un essoufflement ou une respiration bruyante (chez l’enfant de plus de 3 ans)
Il est important de noter que les symptômes apparaissent rapidement après l’exposition au pollen, touchant principalement les yeux et le nez dans les cas les plus fréquents d’allergie aux pollens.
Comment prévenir les allergies aux pollens ?
Le traitement de l’allergie aux pollens dépend de l’âge du patient. Des médicaments en vente libre sont parfois prescrits, mais l’utilisation d’antihistaminiques est généralement impossible chez les enfants de moins de 2 ans. Pour un bébé ou un jeune enfant, le traitement de l’allergie au pollen passe généralement par l’adoption de mesures de prévention et par des lavages de nez réguliers. Les traitements visent à contrôler les symptômes et à prévenir les réactions allergiques futures, nécessitant souvent un suivi médical régulier pour ajuster le traitement en fonction de l’évolution de l’allergie.
Mise à jour le 19 avril 2024 (sur le site RNSA)